Rencontre avec Lucile
Lucile est une jeune maman d’un petit garçon de 23 mois et elle attend son deuxième enfant pour fin 2020. Elle a eu un début de grossesse particulier car il a eu lieu pendant le confinement. Nous lui avons demandé comment se prépare-t-elle à accueillir un enfant avec ce contexte du covid ? Se prépare-t-on différemment à accueillir son deuxième enfant ?
Bonjour Lucile, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Lucile, j’ai eu l’immense honneur de fêter mes 30 ans seule avec mon mari durant le confinement. Je suis l’heureuse maman d’un petit garçon de 23 mois et je suis enceinte d’une petite fille qui devrait pointer le bout de son nez en octobre 2020. Je suis une maman plutôt active qui aime travailler et ne pas rester seule à la maison. J’aime marcher et surtout visiter des villes, la mienne en particulier : Lyon !
En dehors de ma grossesse, je pratique une activité physique : fitness, danses de salon ou encore course à pied.
Mon plus grand plaisir : passer du temps avec ma famille et mes amis. On ne s’arrête jamais et on vit à 1000 à l’heure. Ce n’est pas toujours reposant mais c’est notre tempérament.
Avec le confinement tu as gardé plus longtemps ce secret, comment l’as-tu annoncé à tes proches ?
J’ai su début février que j’étais enceinte. Ma meilleure amie l’a appris dans la semaine qui suivait car je lui confie absolument tout. Pour nos parents, nous avons attendu l’échographie de datation afin de confirmer que bébé était bien là et au bon endroit. Pour le reste, on avait prévu une petite soirée le 3 avril pour l’annoncer à nos amis. Le confinement en a décidé autrement. Alors on a divisé en deux groupes, ceux qu’on ne verrait pas avant un bon moment et ceux qu’on reverrait dès que possible.
Pour le premier groupe, nous avons tourné une petite vidéo “une journée avec nous” et la vidéo se terminait par l’annonce du bébé.
Pour le second groupe, nous avons patienté jusqu’au déconfinement pour leur annoncer. La surprise a vite été révélée, car mon ventre était déjà bien sorti.
Concernant les réseaux sociaux, je ne souhaitais pas l’annoncer tout de suite et même s’il n’y avait pas eu le confinement, j’aurais attendu. Je trouve que c’est aussi un bon message. Peu de personnes l’ont remarqué, en tout cas je n’ai eu aucun message dans ce sens. Ça montre à quel point, on peut montrer ce que l’on souhaite sur les réseaux. Il ne faut pas croire tout ce qu’on voit et il est important de prendre du recul par rapport aux comptes que nous suivons.
Ta deuxième grossesse est-elle différente de la première ?
Alors oui, je trouve qu’il y a une énorme différence. D’ailleurs, je ne sais même pas par où commencer tellement il y a de points différents.
Il y a eu le confinement et j’avoue avoir vraiment apprécié cette fin de premier trimestre. J’étais épuisée et rester chez moi m’a permis de me reposer. Ensuite, gros regain d’énergie sur le second trimestre. J’avais beaucoup d’appréhension pour cette deuxième grossesse. J’avais vraiment peur que mon premier enfant se sente délaissé et que je ne sois physiquement pas en mesure de répondre à ses besoins. Finalement, je pète le feu et je gère plutôt bien. C’est sûr qu’il y a des adaptations à mettre en place, mais pour le moment je suis plutôt contente et apaisée sur ce point. J’ai repris le travail après le déconfinement.
Je suis contente de ne pas avoir été arrêtée plus tôt car je pense que je me serais ennuyée. Pour ma première grossesse j’ai été arrêtée à 5 mois et j’ai vraiment trouvé le temps long.
Je suis moins focalisée sur mon bébé, pas que je l’oublie, mais je pense moi, à cette grossesse. Je trouve plus compliqué de vraiment se recentrer sur soi quand il y a déjà un premier enfant.
Et puis pour cette deuxième grossesse, il y a le diabète gestationnel. Pas simple du tout ! Je pense que je pourrais mieux en parler à la fin de ma grossesse mais pour le moment c’est vraiment en dents de scie. Et je ne vous parle pas de mes envies alimentaires qui grandissent de jour en jour…
Dans l’ensemble malgré ce diabète, je trouve que cette grossesse est beaucoup plus agréable et se passe mieux.
Prépares tu différemment cette deuxième arrivée ?
Là aussi, c’est vraiment très différent. Pour ma première grossesse, tout était prêt lors du second trimestre. J’ai passé des journées entières à me renseigner, lire, regarder des vidéos pour préparer son arrivée. J’avais recherché tous les objets de puériculture dont nous aurions besoin et on avait tout acheté ou reçu en cadeaux. Bref pour un si petit être, on en avait des choses ! Finalement, pour cette seconde grossesse, on revient à l’essentiel. On a besoin de quoi ? Pas grand chose et nous l’avons déjà. Du coup, on prépare doucement, on finira la décoration dans les semaines à venir. Et on achètera ce qui nous manque quand la petite sera là.
On se rend aussi compte de la pression qu’on s’était mis pour devenir de “bons parents”.
Mais je crois qu’à part une famille aimante, une bonne écharpe de portage et un lit, notre enfant n’aura pas besoin de toutes ces futilités qu’on trouve dans le commerce. Si on en achète ça sera pour nous faire plaisir à Nous, ou plutôt à MOI grande consommatrice !
As tu des volontés différentes par rapport à ta première grossesse ?
Non pas spécialement. Etant atteinte d’une maladie depuis la naissance, je suis considérée comme grossesse “à risque” alors j’ai besoin de toute la médicalisation dont dispose ma première maternité. J’aurais aimé faire différemment pour mon premier accouchement qui a été déclenché. J’espère que le second sera différent mais ayant un diabète gestationnel, je ne sais pas si j’irai à terme ou non. Pour le coup, je laisse mon sort entre les mains de la médecine et de mon obstétricien en qui j’ai vraiment confiance pour toute la partie médicale.
Tout appris pendant la première grossesse ?
Je ne pense pas qu’on a tout appris, mais je pense surtout qu’on essaye de tout savoir avant d’accoucher du premier. Comme s’il y avait une formule magique qui allait nous décrire la démarche précise à suivre pour gérer au mieux son enfant. J’ai beaucoup lu avant l’arrivée de mon premier. Et je suis très détendue à l’arrivée de ma deuxième. Je ne pense pas me renseigner autant, chaque enfant est différent et je verrai comment réagir quand elle sera là. La seule chose qui m’a énormément servi lors de ma première grossesse, ce sont les lectures sur l’allaitement. Cela m’a aidé à partir confiante et à faire les bons choix au bon moment.
Comment avez-vous annoncé à votre petit garçon l’arrivée de ce bébé ?
On lui a très rapidement annoncé que j’attendais un bébé. Notre fils a 23 mois et lorsqu’il a su la nouvelle il était encore un peu jeune pour comprendre. Il a tout de même très rapidement vu qu’il y avait un bébé dans le ventre de maman. De temps à autre on lui lit des histoires sur ce sujet. Il a également été très demandeur pour jouer avec son poupon. Pendant un long moment, il ne voulait pas le lâcher. Je ne sais pas si ça avait un lien mais ça a été assez proche avec l’annonce.
Aujourd’hui, on lui en parle très peu. C’est souvent lui qui aborde le sujet. Autant je sais qu’il a compris le principe d’être enceinte, autant je ne suis pas sûre qu’il réalise ce que cela implique. On y va doucement et puis il me reste deux mois. C’est long pour un enfant de cet âge, alors on voit au fur et à mesure. On insistera un peu plus quand je rentrerai dans le 9ème mois.
Pour terminer as-tu des conseils à donner ?
Si c’est votre 2eme, 3ème, etc. enfant, vous n’avez pas besoin du même nombre de conseils que pour votre premier. Vous êtes déjà des Wondermamans.
Pour les futures mamans d’un premier enfant, le seul conseil que je donnerais, c’est : faites-vous confiance ! Tout se passera bien, sachez qu’il y a sincèrement une solution pour chaque moment, chaque difficulté, donc tout ira bien.
Votre enfant n’a besoin que de vous et de votre amour. Et vous serez aussi des Wondermamans.
Retrouvez Lucile sur son compte instagram : Lucile_aime
Le petit mot de BébéSoon :
Toutes les grossesses sont différences des unes des autres notamment entre son premier et deuxième enfant. Les appréhensions et les craintes changent, c’est tout à fait normal car on ne peut pas tout maîtriser, ni tout savoir. Il faut apprendre à se faire confiance et s’écouter.
Comme l’a évoqué Lucile se renseigner en amont est essentiel pour être serein(e) et vivre une maternité décomplexé(e). Se renseigner ne veut pas dire suivre les conseils de tout le monde mais choisir en pleine conscience ce que nous souhaitons pour notre enfant.
Retrouvez en septembre nos ateliers futurs parents pour vous aider à passer certaines de vos difficultés. L’accompagnement médical est obligatoire mais l’accompagnement émotionnel peut parfois être une nécessité, un indispensable.
Vous avez vous aussi une histoire à partager et l’envie de la raconter ?
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